Depuis son arrivée aux Etats-Unis, le crowdfunding a réussi à convaincre de plus en plus de pays. Mais ici, on s’intéresse plus particulièrement à l’Europe. En effet, la France vient d’accepter la loi PACTE qui veut simplifier les démarches et faciliter son accès. Mais qu’en est-il du développement du financement participatif au niveau européen ?

 

Un énorme écart avec le Royaume-Uni

Le pays d’Europe ayant le mieux développé le crowdfunding est le Royaume-Uni. En effet, même si depuis 2018, l’Union européenne cherche à éliminer ces inégalités, les chiffres du crowdfunding au Royaume-Uni était impressionnant. Ces dernières années, environ 70% des fonds récoltés l’étaient au Royaume-Uni. La France et l’Allemagne se placent au second rang, même s’ils sont loin derrière.

 

Un passeport européen

Les réglementations nationales peuvent être très variables d’un pays à l’autre :  un vrai frein pour les plateformes envisageant des campagnes transnationales. En 2018, la Commission européenne décide de s’intéresser à cette problématique. Ce projet fait parti du programme du “Fintech Action Plan” qui a pour ambition de faire de l’Union Européenne un “market place union”. Le but est de faciliter les démarches pour les plateformes de crowdfunding au niveau européen. Finalement, l’idée est de mettre sous les mêmes exigences les plateformes de tous les pays, avec l’Autorité Européenne des Marchés Financiers en garante de leur surveillance.

Ce nouveau règlement autorise les pays à faire une demande d’agrément européen qui leur permettra de s’implanter plus facilement dans d’autres pays, en réduisant les difficultés administratives. Ceci marque une première étape de conquête des marchés européens.

 

L’avenir du crowdfunding européen

S’unir sous une même législation permettra aux pays européens d’améliorer leur visibilité et leur croissance. Même si ce marché n’est encore que naissant et doit se faire une place, l’Union européenne se sent prête à soutenir ce projet. L’union des pratiques européennes pour le crowdfunding pourrait amener plus de croissance, créer de l’emploi et développer l’entrepreneuriat.

Les pays membres s’engagent à offrir de meilleures conditions pour les plateformes de crowdfunding. Mais, à présent, le soutien de l’Union européenne reste primordial. Elle doit continuer de faire évoluer la législation tout en conservant un marché sécurisé pour les entreprises comme les investisseurs.

Ces perspectives sont encourageantes pour le dynamisme de l’Europe qui reste en retard dans la montée du crowdfunding par rapport à d’autres régions du monde.