Lexique

L’actif circulant est composé des stocks, des comptes clients dont on attend le paiement (échu et non échu), des placements financiers à court terme et du disponible bancaire de l’entreprise. Par opposition aux actifs immobilisés, ces actifs ont vocation à tourner, être utilisés et détruits lors du cycle d’exploitation.
L’actif immobilisé désigne, par opposition à l’actif circulant, tout ce qui est nécessaire à l’exploitation, mais n’est pas détruit par celle-ci. On distingue les immobilisations corporelles, incorporelles et financières. La diminution de la valeur des immobilisations est constatée par la technique de l’amortissement et de la provision. L’actif immobilisé net comprend les actifs déduits des amortissements et des provisions
Le bilan recense à un instant donné l’ensemble des emplois d’une entreprise (l’actif) et de ses ressources (le passif). Par définition, ceux-ci ne peuvent qu’être comptablement équilibrés. La lecture du bilan peut être économique ou patrimoniale.
Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) correspond à l’argent que l’entreprise doit engager pour faire tourner son cycle d’exploitation. Il est composé des stocks, des comptes clients et des comptes fournisseurs. L’entreprise avance de l’argent pour acquérir des stocks pour être vendus à des clients qui ne paieront pas immédiatement. Les fournisseurs auprès de qui les stocks ont été achetés ont pu consentir un délais de paiement à l’entreprise. BFR = (Stocks + Clients - Fournisseurs).
Un bon de caisse est une reconnaissance de dette émise par une entreprise. Le bon de caisse est régi par les articles L. 223-1 et suivants du code monétaire et financier. Il s'agit d'un titre représentatif d'une dette et non d'un instrument financier (comme une obligation) ou un contrat de prêt soumis au monopole bancaire. Un ordonnance à venir en Mai 2016 va venir modifier en profondeur les dispositions du code monétaire.
La capacité d’autofinancement (CAF) détermine le niveau de trésorerie que l’entreprise dégage de son cycle d’activité. Elle se calcule à partir du résultat net auquel il faut ajouter toutes les charges qui n’ont pas donné lieu à une sortie d’argent: les amortissements, les provisions.
Le compte de résultat recense l’ensemble des mouvements qui modifient positivement ou négativement le patrimoine de l’entreprise pendant une période donnée : les produits qui génèrent de la richesse, et les charges qui en détruisent. Le solde de ces mouvements, ou résultat, est positif lorsque la valeur du patrimoine de l’entreprise a augmenté sur la période considérée; il est négatif lorsque l’entreprise s’est appauvrie. ATTENTION: un mouvement n’est pas nécessairement une entrée ou une sortie concrète d’argent pour l’entreprise. Par exemple, les amortissements sont une charge dans le compte de résultat mais qui ne génère aucune sortie d’argent pour l’entreprise.
Les comptes clients sont les sommes dues par les clients à la société. Elles se comptabilisent à l’actif du bilan. Le terme souvent retenu est celui de créance client.
La dette d’une entreprise représente l’argent qui a été mis à sa disposition par ses prêteurs dont le terme “technique mais courant” est celui du créancier. On distingue les dettes d’exploitation, qui sont généralement à court terme et ne portent pas intérêt (les crédit fournisseurs, l’Etat), et les dettes financières. Celles-ci ont toujours une échéance de remboursement, même lointaine. La rémunération des créanciers (ou prêteurs si vous n’avez pas retenu le mot) est déterminée contractuellement (taux d’intérêt fixe ou variable). Ils ne courent pas le risque de l’aventure entrepreneuriale comme les actionnaires qui espèrent une rémunération mais ne peuvent l’exiger. Lorsque l’entreprise est liquidée, les créanciers seront remboursés prioritairement aux actionnaires.
Un emprunt est une dette financière à long terme, alors que les dettes à moyen et court terme sont habituellement appelées “crédits”. Les dettes long termes et les capitaux propres apportés par les actionnaires permettent de couvrir les besoins durables de l’entreprise (investissements corporels et incorporels).
L’excédent brut d’exploitation est le solde entre les ventes et les charges qui ont permis de réaliser ces ventes (salaires, marchandises, sous-traitants). Le terme exploitation est essentiel car il précise que cela ne concerne que les activités directement liées au cycle de production de l’entreprise. C’est une variable-clé de l’analyse du compte de résultat. Il est synonyme de l’EBITDA (earnings before interest, depreciation and amortization) anglo-saxon.
Un flux de trésorerie est un mouvement, entrée ou sortie, d’argent. Pour ceux qui ont besoin de représentation réelle, un flux c’est de l’argent qui entre ou sort de la poche de l’entreprise. C’est le fondement de la finance puisque tout élément financier est évalué grâce aux flux de trésorerie qu’il génère. En finance tout problème complexe se résout simplement quand on raisonne en termes de flux. L’ensemble des flux de trésorerie d’une entreprise peut par ailleurs être rattaché à l’un des trois cycles suivants : l’exploitation, l’investissement et le financement. Ils sont recensés dans le tableau de flux de trésorerie que l’on s’engage à vous détailler dans les plus brefs délais.
Les principales immobilisations corporelles sont les terrains, les constructions, les immobilisations techniques et les matériels et outillages industriels.
Les immobilisations incorporelles regroupent principalement : les frais d’établissement, les frais de recherche et de développement immobilisés, les concessions, brevets, et droits similaires, les fonds commerciaux et les droits au bail, les marques et parts de marché, les logiciels, et les écarts d’acquisition.
Les immobilisations financières sont principalement constituées des actions (titres de participation au capital) d’autres entreprises.
La marge brute est une notion qui n’est absolument pas normalisée et chacun y met derrière ce qu’il veut bien y mettre. Dans chaque domaine d’activité, vous trouverez une définition ou une application différente. En toute logique, le plus correct est de retirer du chiffre d’affaires le coût de fabrication des produits ou des services. Ainsi, dans une entreprise de commerçant, on retirera les achats (achats en gros des produits vendus au détail qui fait à peu près 80% du chiffre d’affaires).
Les provisions servent à anticiper des charges que l'on ne peut pas encore formellement comptabiliser (absence de facture, note de débit...) mais qui représentent une réalité économique.
Le résultat d’exploitation, ou résultat opérationnel, est le résultat qui intègre le processus d’exploitation et les effets des investissements de l’exercice. Il traduit l’accroissement de richesse dégagé par l’activité industrielle et commerciale de l’entreprise. À la différence de l’EBE, (Excédent Brut d’Exploitation), qui se concentre sur le cycle d’exploitation, le résultat d’exploitation prend également en compte le processus d’investissement par le biais des amortissements et des provisions.
Le résultat financier décrit les effets du mode de financement de l’entreprise dans le compte de résultat. Pour déterminer le résultat financier, on ne retient que les produits et charges qui se rapportent directement à l’activité d’endettement et de placement de l’entreprise. Tous les éléments de l’exploitation sont exclus du résultat financier.
Le résultat net traduit l’enrichissement ou l’appauvrissement de l’entreprise au cours de l’exercice considéré. Cependant il donne une vision non alignée à la trésorerie. En effet, le résultat net est une somme de mouvements qui ne font pas toujours l’objet d’entrée ou sortie d’argent pour l’entreprise.
La trésorerie d’une entreprise correspondent à ses actifs les plus liquides. Font partie du disponible le compte de caisse et les soldes disponibles sur comptes bancaires.