Cet article vise à donner une définition du crowdfunding (ou financement participatif) et présente les 3 grandes déclinaisons illustré par les plateformes françaises.

Définition du crowdfunding

Le crowdfunding signifie financement par la foule (crowd= foule et funding = financement). La traduction française est “finance participative”.

Le crowdfunding consiste à solliciter le grand public pour financer, à partir de quelques euros une cause, un individu, une Association ou une entreprise au travers d’un site internet.

Le phénomène est apparu en France en 2007. L’émergence du chanteur Grégoire sur le site MyMajorCompany est l’exemple le plus connu. Aujourd’hui ce mode financement nouveau est en plein essor.

3 familles du Crowdfunding

Le don

On trouve deux catégories dans le don : avec ou sans contrepartie (ou récompense).

Le don avec contrepartie est le plus répandu sur les plateformes françaises telles que KisskissBankBank, Ulule ou MymajorCompany. Concrètement, un particulier qui fait un don avec contrepartie réalise une opération de pré-achat en vue de recevoir la récompense promise. Le porteur de projet perçoit les dons, les traite comme du chiffre d’affaires et se doit de déclarer ces revenus suivant les modalités fixés par son statut (personne physique, société, auto-entrepreneur…)

Le don sans contrepartie est désintéressé et n’appelle aucune contrepartie physique. Une déduction fiscale peut être obtenue si le don est fait à une entité éligible.

Le prêt rémunéré ou non rémunéré

Le prêt rémunéré se développe progressivement en France en raison de la réglementation en vigueur, qui n’autorisait le prêt rémunéré qu’aux entités disposant du statut d’Etablissement de Crédit. De nouvelles dispositions sont entrées en vigueur le 1er octobre 2014 avec l’application « du décret de l’ordonnance du 30 mai 2014 relative au financement participatif ». On notera deux acteurs en France. D’une part Prêt d’Union, plateforme de crédit aux particuliers qui détient l’agrément d’Etablissement de Crédit et d’autre part Unilend qui propose aux particuliers de prêter à des entreprises à un taux d’intérêt librement fixé.

Le prêt sans rémunération et le prêt solidaire ne sont pas soumis aux mêmes contraintes que le prêt rémunéré et on recense un plus grand nombre de plateformes en France, Babyloan étant le pionnier dans ce domaine.

L’investissement en capital

Les plateformes en equitycrowdfunding ou crowdinvesting permettent aux particuliers de devenir actionnaire d’une PME ou d’une TPE en souscrivant à une part de capital.

Plusieurs plateformes ont émergé en France depuis 2009 et on peut citer Wiseed et Anaxago à titre d’exemple. Le ticket d’entrée est relativement bas par rapport aux standards pratiqués dans le milieu du capital investissement. En général, à partir de 1.000 euros, il est possible de réserver une part au capital d’une entreprise et d’en devenir actionnaire en direct. Cet investissement risqué entre souvent dans le cadre de la défiscalisation ISF-PME ou IR-PME.

Conclusion

Le crowdfunding est en ébullition. Il ne se passe pas une semaine sans qu’un article ou une annonce ne soit faite à son sujet. Effet de mode ou tendance profonde ? La nouvelle législation qui est entrée en vigueur le 1er Octobre 2014 aura l’effet d’un accélérateur sur les statistiques en 2015.