Le programme immobilier « Le Quai des Canotiers » est implanté sur le site de « La Gare d’Eau », sur les rives de la Deûle, dans le quartier des Bois Blancs à Lille. Physiquement, le site se caractérise par une large étendue d’eau sur la Deûle, ce qui permet aux péniches d’y stationner.

Une exposition rétrospective conçue par un historien, Monsieur Fairon est présentée sur le site du chantier. Voici en un court résumé les 3 étapes qui ont marqué ce lieu.

 

Jusqu’au 19e siècle

La Deûle est une rivière calme, en raison d’une faible dénivellation. En effet, elle traverse le pays des Flandres… Le site de la Gare d’Eau se trouve à l’emplacement du lieu-dit de la « Planche à Quesnoy », le terme « quesnoy » ou « quesne » désignant dans la région du Nord le mot chêne.

Ainsi sur ce site se trouvait un pont depuis le 11e siècle. A cet emplacement, le cours d’eau génère de très nombreuses ramifications rendant la navigation difficile alors que la ville de Lille connait un développement économique important.

C’est alors qu’ un projet d’aménagement est entrepris vers 1880 afin de rendre la navigation entre Haubourdin et le canal de Roubaix plus aisée, notamment au niveau de la Gare d’eau où les grands bateaux ne peuvent se croiser.

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L’industrie et le développement au 20e siècle

En 1930, on dénombre plus de 16 entreprises, entrepôts ou ateliers le long des berges, ainsi que 10 estaminets. Pour faire avancer les bateaux, il existe encore quelques chevaux et mulets mais les « tracteurs » ou loco électriques prennent petit à petit le dessus. Les péniches ne seront motorisées qu’après la seconde guerre mondiale.

A cette même date, des travaux d’agrandissement sont entrepris pour offrir plus de capacité d’accueil aux bateaux. Le site du port de Lille alors s’étend, grâce notamment au déclassement des fortifications et aux dérivations creusées en amont et en aval du site. Le quartier des Bois Blanc où se situe le programme immobilier Quai des Canotiers devient alors une île.

Enfin, d’autres travaux d’élargissement sont entrepris dans les années 1970 pour améliorer la liaison Valenciennes-Lille-Dunkerque et faciliter l’accès aux plus grands bateaux. Cependant, cela fait perdre de l’importance à la Gare d’Eau au profit du nouveau contournement plus large proche de la Citadelle.

photo aérienne

Fin de siècle et renouveau 

La désindustrialisation qui va frapper la région n’épargnera pas le quartier des Bois Blancs. La population du quartier va passer de 8 000 à 6 500 habitants entre 1970 et 1990. La fermeture de filature Le Blan-Lafont en 1989 crée un grand vide. Jusqu’au début des années 2000, certains sites seront été utilisés comme zone de stockage mais les démolitions laissent place à de grandes étendues engazonnées.

Le renouveau est arrivé par une volonté politique de relance économique du quartier. En 2004, un plan de requalification urbaine a été engagé avec le concours de la ville de Lille, fusionnée à la commune de Lomme depuis 2000, ainsi que la Communauté Urbaine (maintenant la MEL). D’immenses travaux de réhabilitation sont entrepris sur le site de Le Blan-Lafont en 2006 et dureront 3 ans. Ce sont également les alentours et les aménagements urbains qui sont concernés.

Le projet urbain des « Rives de la Haute-Deule » a été labellisé éco-quartier en 2013. Ce projet vise à offrir aux habitants du quartier un équilibre entre les aménagements urbains et naturels et ambitionne de devenir une « ville-jardin ». Ainsi, plusieurs programmes immobiliers ont été développés dans ce quartier. Nacarat s’est d’ailleurs distinguée à travers notamment la résidence « L’Oscillium » en 2015 ou « Urbawood » en 2013 et le « Treize B » en cours de commercialisation. Le programme « Quai des Canotiers » fera face à la Gare d’Eau qui sera aménagé en port de plaisance.

Le quartier est en pleine renaissance. Ce sont près de 3 000 emplois qui ont été créés autour de Euratechnologies, plusieurs chantiers sont en cours dans cet eco-quartier. Le dynamisme d’antan redevient palpable. Une belle histoire s’écrit de nouveau.

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